"Pavlovia" sp. A Cope 1978 (M) |
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Tithonien (-141 à -135 millions d'années) inférieur
Pas-De-Calais - France
Diamètre = 50 cm (19.69")
Pavlovia Ilovaisky 1917
Tithonien, zone à Pallasioides à zone à Fittoni en province subboréale, intervalle équivalent à la zone à Parandieri en Russie.
Formes de petite taille. Section épaisse, arrondie à ovale. Les côtes, régulières, acérées, bifurquées, persistent jusqu’à l’ouverture. D’occasionnelles constrictions sont associées à certains types de côtes composées et d’une côte complètement simple. Probablement dimorphique : les adultes se rassemblent en deux groupes de tailles, mais sans montrer de particularité d’ornementation ou de terminaison, à l’exception de certains spécimens montrant un évasement du rebord péristoméal ou un renflement ventral du péristome. [Énay & Howarth 2019]
Pavloviinae Spath 1936
Tithonien.
La costulation bifurquée est considérée caractéristique de la sous-famille. Au delà de ces Pavloviinae vrais, la sous-famille inclut des formes géantes connues en Angleterre, ayant des équivalents dans le nord de la France. Ce sont des morphologies évolutes à tours arrondis, à côtes rectiradiées bifurquées aiguës, côtes simples fréquentes et constrictions, qui sont proches des Pavlovia des niveaux sous-jacents, mais leur distribution est restreinte. [Énay & Howarth 2019]
Dorsoplanitidae Arkell 1950
Tithonien.
Dérivés probables de Subdichotomoceras Spath, 1935 (Virgatosphinctinae).
Ammonites boréales évolutes à tours arrondis, à fortes côtes généralement bifurquées, sutures simplifiées et ouverture simple. Beaucoup atteignent de très grandes tailles.
Perisphinctoidea Steinmann 1890
Bajocien inférieur (zone à Humphresianum) à Hauterivien supérieur-Barrémien inférieur.
Grand groupe comprenant des morphologies très variées, les plus typiques et récurrentes étant les formes planulatiformes évolutes à côtes tranchantes et divisées. Autour gravitent d’autres formes, à enroulements cadicônes, sphaerocônes, voire oxycônes, ornementation coronatiforme à grossièrement cunéiforme, aboutissant à beaucoup d’homoéomorphies internes ou externes à la super-famille. Le dimorphisme est répandu, les macroconques présentant une ouverture simple et parfois une très grande taille, les microconques pouvant être très différents, parfois nains, planulatiformes ou à enroulement excentrique, l’adulte portant, sauf exception, des apophyses jugales. La selle latérale interne n’est pas divisée par un lobe Un, sauf chez les Parkinsoniinae. [Enay & Howarth 2019, Howarth 2017]
Ammonitina Hyatt 1889
Ammonoidea Zittel 1884
Cephalopoda Cuvier 1797
Mollusca Linnaeus 1758
Bilateria: Protostomia Hatschek, 1888: Grobben 1908
Eumetazoa Butschli 1910
Animalia Linnaeus 1758
Eukaryota Whittaker & Margulis 1978
2012. Holbecq, A. & Lebrun, P.
La Pointe aux Oies et la Pointe de La Rochette : falaises jurassiques fossilifères du Boulonnais
in Fossiles, revue française de paléontologie - No 11 - Editions du Piat
fig 4, fig 5K (50 cm non 50 mm) (="Perisphinctidae")
1983. Zeiss, A.
Zur Frage der Äquivalenz der Stufen Tithon/Berrias/Wolga/Portland in Eurasien und Amerika. Ein Beitrag zur Klärung der weltweiten Korrelation der Jura-/Kreide-Grenzschichten im marinen Bereich
in Zitteliana - 10 - Bayerischen Staatssammlung für Paläontologie und Geologie
p 430 ("Die tiefste Index-Art des Mittel-Volgien in Grönland, Dorsoplanites primus (Callomon & Birkelund [MS]) zeigt große Ähnlichkeit zu Pavlovia sp. A. (Cope 1978, Fig. 6) aus dem untersten Teil der Pallasioides-Zone Englands") - lien
1982. Callomon, J., H. & Birkelund, T.
The ammonite zones of the boreal Volgian (Upper Jurassic) in East Greenland
in Arctic Geology and Geophysics - Memoir 8 - Canadian Society of Petroleum Geologists, Ashton F. Embry, H.R. Balkwill
cf. p 367, pl 1, fig 1 (=Dorsoplanites primus n. sp.)
1978. Cope, J., C., W.
The ammonite faunas and stratigraphy of the upper part of the upper Kimmeridge clay of Dorset
in Palaeontology - Vol. 21, part 3 - The Palaeontological Association
p 492, text-fig 6 (=Pavlovia sp. A) - lien
Contenu révisé le 3 août 2024 - Fiche générée le 4 août 2024 - 1ère publication le 20 octobre 2017
Individu adulte complet ou presque complet si l’on en juge par le resserrement des dernières côtes. Les tours très internes, dans la partie ombrée de la photo, sont restaurés.
Grandes formes des Argiles de Wimereux, datées de la zone à Pallasioides.
Ces ammonites non décrites, méconnues avant 1980 car ardues à préparer, ne peuvent être attribuées, comme cela peut-être tentant, à Titanites, qui apparaît au sommet de la zone à Glaucolithus. Cope (1978) figure une grande "Pavlovia sp. A" de 325 mm, incomplète, de la zone à Pallasioides, montrant des affinités certaines. Zeiss (1983) a rapproché cette "Pavlovia" de Dorsoplanites primus CALLOMON & BIRKELUND, chez qui la costulation peut s’effacer au stade adulte, contrairement à Pavlovia sensu Cope. Ce n’est jamais le cas ici non plus.
Il est à noter qu’Énay & Howarth (2019, Treatise Online, p 147) restreignent le genre Pavlovia à des formes de petite taille. Dans le même ouvrage, ces auteurs indiquent, dans la diagnose de Dorsoplanites, que la costulation s’estompe sur le ventre de l’adulte. À la suite d’une discussion informelle (D. Gulyaev 2020), il apparaît que ce n’est pas le cas chez toutes les espèces étudiées en Russie et que ce caractère n’est donc pas déterminant. Mais, le rattachement à Dorsoplanites dans notre cas pose question si l’on s’en réfère à une autre remarque d’Énay & Howarth dans leur discussion de la famille Pavloviinae : "Au delà des vrais pavlovidés, la sous-famille inclut les formes géantes bien connues des Portland Beds anglais et leurs équivalents du nord de la France. Ces coquilles évolutes à tours de section ronde, à côtes rectiradiées aiguës bifurquées, côtes simples et constrictions fréquentes, sont clairement proches des Pavlovia des bancs sous-jacents (Wimbledon & Cope, 1978), mais leur distribution est restreinte". La nuance ici est que l’on ne se trouve pas dans les bancs sous-jacents, mais au même niveau que les Pavlovia sensu Énay & Howarth. Les Dorsoplanites n’étant pas des Pavloviinae mais des Dorsoplanitinae, je reviens en attendant mieux à la dénomination initiale de Cope et il faut comprendre "Pavlovia" dans son sens.