Choffatia sulcifera (Oppel 1857) (M) |
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Callovien (-160 à -154 millions d'années) supérieur
Calvados - France
D (cm)Diamètre (cm) | h (%)Hauteur/Diamètre (%) | e (%)Epaisseur/Diamètre (%) | o (%)Ombilic/Diamètre (%) | nNombre de côtes primaires au tour |
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12 | 29 | 22,5 | 48 | 41 |
9,5 | 29,5 | 25 | 43,5 | 38 |
Choffatia Spath 1930
Bathonien moyen à Callovien supérieur.
Genre à l’origine macroconque.
Macroconque de taille moyenne à grande. Péristome simple. Section comprimée à ventre étroit. Parabolae discrètes sur le phragmocône, voire absentes. Constrictions nettes. Tours internes à côtes primaires fortes, radiales et côtes secondaires ténues. Tours adultes à côtes primaires espacées, côtes secondaires moins fortes et ventre lisse. Sutures simples à lobe suspensif bien développé, rétracté ou non. Certains microconques non rattachés à leur dimorphe macroconque sont rangés parmi les Grossouvria du groupe kontkiewiczi-variabilis qui ne présentent pas de constriction, alors qu’elles prédominent parfois (cf. C. isabellae (m))
Grossouvriinae Spath 1931
Bathonien moyen à Callovien supérieur.
Dérivent probablement de formes voisines de Wagnericeras.
Pas de stade zigzag. Présence de parabolae discrètes et cantonnées sur les premiers tours des macroconques, elles sont mieux marquées chez les microconques. Différenciation précoce et parfois très marquée entre les côtes primaires et les côtes secondaires. Suture cloisonnaire simple. Selle latérale large, lobe latéral peu profond et symétrique, lobe suspensif toujours faiblement rétracté. [Mangold]
Perisphinctidae Steinmann 1890
Bajocien moy. à Tithonien.
Tronc principal de la super-famille construit autour du genre Perisphinctes. Typiquement aplaties, bien qu’il existe certaines formes très renflées. Côtes simples, bi- ou trifurquées. Macroconques souvent géants, longidomes, à loge d’habitation lisse ou ornée de côtes distantes. Microconques de petite taille, munis d’apophyses et entièrement costulés. Lobe suspensif rétracté. Famille cosmopolite, mais majoritairement téthysienne et pacifique.
Perisphinctoidea Steinmann 1890
Bajocien inférieur (zone à Humphresianum) à Hauterivien supérieur-Barrémien inférieur.
Grand groupe comprenant des morphologies très variées, les plus typiques et récurrentes étant les formes planulatiformes évolutes à côtes tranchantes et divisées. Autour gravitent d’autres formes, à enroulements cadicônes, sphaerocônes, voire oxycônes, ornementation coronatiforme à grossièrement cunéiforme, aboutissant à beaucoup d’homoéomorphies internes ou externes à la super-famille. Le dimorphisme est répandu, les macroconques présentant une ouverture simple et parfois une très grande taille, les microconques pouvant être très différents, parfois nains, planulatiformes ou à enroulement excentrique, l’adulte portant, sauf exception, des apophyses jugales. La selle latérale interne n’est pas divisée par un lobe Un, sauf chez les Parkinsoniinae. [Enay & Howarth 2019, Howarth 2017]
Ammonitina Hyatt 1889
Ammonoidea Zittel 1884
Cephalopoda Cuvier 1797
Mollusca Linnaeus 1758
Bilateria: Protostomia Hatschek, 1888: Grobben 1908
Eumetazoa Butschli 1910
Animalia Linnaeus 1758
Eukaryota Whittaker & Margulis 1978
2019. Énay, R. & Howarth, M., K.
Part L, Revised, Volume 3B, Chapter 7: Systematic Descriptions of the Perisphinctoidea
in Treatise Online - No 120 - Paleontological Institute, University of Kansas
p 23, fig 15e-h (=Choffatia sulcifera (OPPEL), e-f=lectotype, microconque) - lien
2013. Courville, P., Bonnot, A. & Raynaud, D.
Les ammonites, princesses de Villers-sur-Mer
in Fossiles, revue française de paléontologie - Hors-série IV, Les falaises des Vaches-Noires, un gisement emblématique du Jurassique à Villers-sur-Mer, Normandie, pp 34-65 - Editions du Piat
p 39, pl 1, fig 6 (=Grossouvria sulcifera (OPPEL, 1857) [M]), pl 1, fig 5 (=Grossouvria sulcifera (OPPEL, 1857) [m]), aff. pl 2, fig 4 (=Grossouvria aff. sulcifera (OPPEL, 1857) [m)) - lien
1988. Cox, B., M.
English Callovian (middle Jurassic) Perisphinctid ammonites
in Monograph of the Palaeontographical Society - No 575, issued as part of Volume 140 for 1986 - The Palaeontographical Society - London
p 33, pl 12, fig 1-6 (=Choffatia sulcifera (OPPEL, 1857))
1985. Schlegelmilch, R.
Die Ammoniten des Süddeutschen Dogger
Gustav Fischer Verlag - Stuttgart - New York
p 129, taf 49, fig 5 (=Choffatia (Grossouvria) sulcifera (OPP. 1857), holotype)
1970. Mangold, C.
Les Perisphinctidae (Ammonitina) du Jura méridional au Bathonien et au Callovien
in Documents des laboratoires de géologie de la Faculté des Sciences de Lyon - N°41 - Fascicule 2 - Département des Sciences de la Terre - Faculté des Sciences de Lyon
p 189, text-fig 128 (=Choffatia (m. Grossouvria) sulcifera (OPPEL), 1857) - lien
1952. Makowski, H.
La faune callovienne de Luków en Pologne
in Paleontologia Polonica - No 4 - Polska Akademia Nauk
p 32, pl VIII, fig 4, text-fig 5 (non Perisphinctes (Grossouvria) subtilis LAHUSEN, microconque complet) - lien
1932. Corroy, G.
Le Callovien de la bordure orientale du Bassin de Paris
in Mémoires pour servir à l’explication de la carte géologique détaillée de la France - Ministère des Travaux Publics - Paris, Imprimerie Nationale
non p 126, pl XVIII, fig 8, 9 (non Perisphinctes sulciferus OPPEL sp.)
1873-1876. Waagen, W., H.
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1871. Neumayr, M.
Die Cephalopoden-Fauna der Oolithe von Balin bei Krakau
in Abhandlungen der Geologischen Bundesanstalt - Band V, heft 2 - Geologische Bundesanstalt in Wien
non p 37, pl XIV, fig 3 (non Perisphinctes subtilis nov. sp.) - lien
1870. Neumayr, M.
Ueber einige neue oder weniger bekannte Cephalopoden der Macrocephalen-Schichten
in Jahrbuch der Kaiserlich-Königlichen Geologischen Reichsanstalt - Band 20
p 156 (=Perisphinctes subtilis nov. sp.) - lien
1862-63. Oppel, A.
Ueber Jurassische Cephalopoden
in Oppel, A. - Palaeontologische Mittheilungen aus dem Museum des koeniglichen bayrischen Staates - Akademie der Wissenschaften
p 156, pl 49, fig 4 (=Ammonites sulciferus OPP.)
1856-1858. Oppel, A.
Die Juraformation Englands, Frankreichs und des südwestlichen Deutschlands. Separat-Abdruck der Württemb. naturw. Jahreshefte XII.-XIV. Jahrg.
Stuttgart: Ebner & Seubert
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1846-1849. Quenstedt, F., A.
Atlas zu den Cephalopoden
in Petrefactenkunde Deutschlands - Vol. 1. Die Cephalopoden - Universität Tübingen
p 169, pl 13, fig 1 (=Ammonites convolutus ornati QUENSTEDT) - lien
Contenu révisé le 3 août 2024 - Fiche générée le 4 août 2024 - 1ère publication le 4 juillet 2024
Macroconque subcomplet de la zone à Lamberti.
Choffatia sulcifera (m) est citée de la zone à Athleta à la zone à Lamberti (Cox 1988). La forme macroconque est citée dans la zone à Lamberti (Courville & al. 2013).
Le type de l’espèce sulcifera est une forme microconque et c’est ainsi que l’espèce a été interprétée dans la littérature, souvent affectée au genre Grossouvria qui ne regroupe que des microconques de Choffatia ou Subgrossouvria. Cela jusqu’à Courville & al. (2013), qui figurent une forme macroconque de la sous-zone à Lamberti de Villers-sur-Mer, dont les tours internes présentent, effectivement, une nette similitude avec les Grossouvria sulcifera (m) associées. Cette forme est alors nommée Grossouvria sulcifera [M], mais, si on s’en réfère à l’usage courant, ce devrait être une Subgrossouvria, le groupe des Grossouvria evexa-sulcifera étant réputé représenter des microconques de ce genre. Il y a d’ailleurs une constriction à partir de laquelle la costulation primaire s’espace significativement, comme cela apparaît dans certaines diagnoses de Subgrossouvria. Néanmoins, Énay & Howarth (2019) mettent Grossouvria en synonymie avec Choffatia et incluent sulcifera dans ce genre, alors que Subgrossouvria est maintenu comme genre macroconque. Il est choisi ici de les suivre et d’utiliser Choffatia sulcifera (m ou M). À noter que le choix de Cox (1988) de mettre aussi Subgrossouvria en synonymie avec Choffatia aurait tordu le cou au problème. Attention encore : il est courant que des formes microconques morphologiquement stables dans le temps puissent être associées à des macroconques qui, eux, évoluent et sont attribués à des espèces différentes. Étant donnée la longue durée de vie de Grossouvria sulcifera (m) et le fait que des formes identiques au macroconque de Courville & al. ne lui aient pas été associées dans la zone à Athleta, d’où provient le type, un doute subsiste quant au nom d’espèce. Il existe des formes affines dans les sous-zones à Athleta et Collotiformis du Maine-et-Loire. Finalement, une seule chose est à peu près établie : c’est la forme macroconque des Grossouvria sulcifera (m) de la sous-zone à Lamberti.
La description de la forme microconque est donnée par Mangold (1970) : forme de petite taille, évolute à tous les stades du développement, avec un tour externe à peine recouvrant. Section épaisse et circulaire sur le phragmocône, s’élevant et se comprimant sur la loge. Tours internes profondément entaillés par des constrictions prorsiradiées, absentes sur la loge. Ornementation latérale prorsiradiée, les côtes secondaires, au nombre de deux, puis trois, étant rétroverses et dessinant un chevron siphonal vers l’arrière.