Alocolytoceras germaini (Orbigny 1845) |
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Toarcien (-184 à -175 millions d'années) moyen
Aveyron - France
Diamètre = 8,1 cm (3.19")
Alocolytoceras germaini montrant un stade ontogénétique intéressant. - lien
Alocolytoceras Hyatt 1900
Sinémurien supérieur à Bajocien inférieur.
Selon Rulleau (1998), Alocolytoceras trouve son origine chez Perilytoceras. Selon Hoffman (2010, 2015), qui inclut plus d’espèces dans le genre de par sa mise en synonymie avec Audaxlytoceras Fucini , Aegolytoceras Spath, ou encore Peripleuroceras Tutcher & Trueman, c’est l’inverse.
Formes de petite taille, évolutes. Section arrondie, subquadratique à quadratique, parfois comprimée. Faible expansion du tour. Tours externes plus involutes. Tours internes occasionnellement lisses. Mur ombilical abrupt dans les tours externes. Ventre large, arrondi ou plat. Flancs légèrement convexes ou plats. Côtes simples, rectilignes prorsiradiées ou convexes, plus fortes ventralement chez certains. Quatre à dix constrictions profondes et larges par tour en moulage interne et coquille, avec 4 à 20 côtes parallèles intercalées, aiguës. Collerettes occasionnelles associées aux constrictions. Les formes non constrictées annoncent Perilytoceras. Faible lobe septal. [Hoffman 2015]
Pour Rulleau (1998) cela ne décrit que les tours internes de formes qui peuvent atteindre des tailles assez grandes (250 mm environ), devenir globuleuses, à section semi-circulaire, mur ombilical vertical très élevé et lisses.
Alocolytoceratinae Spath 1927
Sinémurien supérieur à Bajocien inférieur.
Formes plutôt petites à nombreuses constrictions, ressemblant aux ammonites capricornes dans les tours moyens, mais passant à un stade lisse et plus involute chez certains représentants. Ornementation de côtes simples, aiguës, non crénulées. Suture simplifiée à terminaisons de selles tendant à être phylloides. [d’après Hoffmann 2015]
Lytoceratidae Neumayr 1875
Sinémurien à Cénomanien.
Ammonites très évolutes, à tours juste en contact ou avec un très faible recouvrement. Expansion rapide des tours chez certaines formes, tandis que d’autres sont serpenticônes. Ornementation de stries d’accroissement, souvent froissées, avec d’occasionnelles constrictions et collerettes associées, plus rarement de côtes ou de plis. Sutures typiquement lytoceratoïdes, à 5 lobes et selles très complexes, recoupées par les lobes latéraux largement évasés. Lobe ventral peu profond. [d’après Hoffmann 2015]
Lytoceratoidea Neumayr 1875
Jurassique et Crétacé
Super-famile issue des Psiloceratinae au Jurassique inférieur.
Ammonites planispiralées très évolutes. Section généralement ronde, ornée de stries, côtes, tubercules, constrictions et collerettes chez les formes à enroulement normal. Suture à 3 paires de selles très complexes à terminaisons généralement non phylloïdes. Lobe ventral très peu profond, provoquant une asymétrie importante de la première selle latérale. Présence d’un lobe septal dans toute la super-famille. Tendance à développer des lobes bifides. [d’apres Hoffmann 2015]
Ammonitina Hyatt 1889
Ammonoidea Zittel 1884
Cephalopoda Cuvier 1797
Mollusca Linnaeus 1758
Bilateria: Protostomia Hatschek, 1888: Grobben 1908
Eumetazoa Butschli 1910
Animalia Linnaeus 1758
Eukaryota Whittaker & Margulis 1978
2015. Hoffmann, R.
Part L, Revised, Volume 3B, Chapter 3: Lytoceratoidea
in Treatise Online - No 70 - Paleontological Institute, University of Kansas
p 13, 15, fig 12:1 (=Alocolytoceras germaini (d’ORBIGNY, 1845), lectotype désigné=pl 101, fig 1, 2 in d’ORBIGNY) - lien
2010. Hoffmann, R.
New insights on the phylogeny of the Lytoceratoidea (Ammonitina) from the septal lobe and its functional interpretation
in Revue de Paléobiologie - Vol. 29, No. 1 - Muséum d’Histoire Naturelle de la ville de Genève
p 42, fig 23A, B (=Alocolytoceras germainii (d’ORBIGNY, 1845)) - lien
2002. Fauré, P.
Le Lias des Pyrénées - Thèse de Doctorat - Tome II
in STRATA - Série II, Vol. 39 - Laboratoire de Géologie sédimentaire et Paléontologie, Université Paul-Sabatier, Toulouse, France
non p 696, pl 2, fig 3 (non Alocolytoceras gr. germaini (d’ORBIGNY, 1845) ; =Alocolytoceras coarctatum (POMPECKJ, 1896)) - lien
1998. Rulleau, L.
Évolution et systématique des Phylloceratidae et des Lytoceratidae du Toarcien et du Dogger inférieur de la région lyonnaise
in Documents des Laboratoires de Géologie de Lyon - no 149 - U.F.R. des Sciences de la Terre - Université Claude Bernard - Lyon I
gr. p 59, pl 22, fig 2-6, pl 23, fig 1-4, pl 24, fig 1, 2, pl 25, fig 1, 2, l 26, fig 2, 3, text-fig 10.1-4, 6, 8 (=Alocolytoceras groupe germaini (d’ORBIGNY)) - lien
1995. Rulleau, L.
Adaptation des Lytoceratidae aux conditions de milieu. Données déduites des gisements de la région lyonnaise
in Géobios - Volume 28, Supplement 1 - Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS
gr. pl 1, fig 4 (=Alocolytoceras gr. germaini (d’ORBIGNY)) - lien
1994. Fischer, J.-C. (coord.) & al.
Révision critique de la paléontologie française d’Alcide d’Orbigny - Volume I - Céphalopodes jurassiques
Masson
p 89 (=Alocolytoceras germaini (d’ORBIGNY, 1845)), non pl 31, fig 2
1993. Rulleau, L.
Les Phylloceratidae et les Lytoceratidae du Toarcien et du Dogger inférieur de la région lyonnaise
C.E. Ciments Lafarge
gr. p 59, pl 22, fig 2-6, pl 23, fig 1-4, pl 24, fig 1, 2, pl 25; fig 1, 2, text-fig 10.1-4, 6, 8 (=Alocolytoceras gr. germaini (d’ORBIGNY))
1992. Schlegelmilch, R.
Die Ammoniten des Süddeutschen Lias
Springer
p 33, pl 4, fig 2 (=Alocolytoceras germaini (d’ORB. 1844))
1976. Schlegelmilch, R.
Die Ammoniten des Süddeutschen Lias
Gustav Fischer Verlag - Stuttgart - New York
p 30, pl 4, fig 2 (=Alocolytoceras germaini (d’ORB. 1844))
1921. Monestier, J.
Ammonites rares ou peu connues et ammonites nouvelles du Toarcien supérieur de la région sud-est de l’Aveyron
in Mémoire de la Société Géologique de France - Tome XIII - fasc. 2 - mémoire n° 54 - Centre National de la Recherche Scientifique
p 12, pl II, fig 1, 5, pl IV, fig 10 (=Lytoceras pseudo-trautscholdi n. sp.)
1893-1896. Pompeckj, J., F.
Beiträge zu einer Revision der Ammoniten des Schwäbischen Jura
Stuttgart, Schweizerbart
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1883-1885. Quenstedt, F., A.
Die Ammoniten des Schwäbischen Jura - I. Band Der Schwarze Jura (Lias)
Schweizerbart’sche Verlagshandlung (E. Koch) - Stuttgart
p 379, pl 47, fig 6 (=Ammonites jurensis interruptus QUENSTEDT), p 385, pl 48, fig 2 (=Ammonites linulatus QUENSTEDT), fig 3-5 (=Ammonites interruptus laevis QUENSTEDT)
1842-1851. Orbigny (d’), A.
Paléontologie Française. Terrains jurassiques. I. Céphalopodes
Paris
pars. p 320, pl 101, fig 1, 2, 4, 5, 7 (=Ammonites germaini, d’ORBIGNY, 1844)
1830-1833. Zieten (von), C., H.
Die Versteinerungen Württembergs
Stuttgart, Verlag & Lithographie der Expedition des Werkes Unssere Zeit
pl XV, fig 3 (non Ammonites interruptus SCHLOTHEIM)) - lien
Contenu révisé le 3 août 2024 - Fiche générée le 4 août 2024 - 1ère publication le 31 juillet 2023
Individu conforme aux figures 1 et 2 de la planche 101 d’A. d’Orbigny, donc au lectotype d’Alocolytoceras germaini désigné par Hoffman.
Espèce du Toarcien supérieur, sous-zone à Fallaciosum au sommet de la zone à Dispansum.
Espèce-type du genre. Il y a eu beaucoup de tergiversations chez les auteurs pour interpréter cette espèce très polymorphe, ainsi que pour désigner un type parmi les figures originales d’A. d’Orbigny, qui incarnent déjà une importante variabilité. Contrairement à ce qu’écrit Mouterde in Fischer (1994, p 90), Arkell (1957), dans le Treatise de Moore, ne définit pas les figures 4, 5 de la Paléontologie Française comme étant le type, bien qu’il les utilise comme illustration, et, contrairement à ce qu’écrit Rulleau (1998), Mouterde ne l’a pas fait non plus explicitement à cette occasion. Finalement, c’est Hoffman qui a tranché dans la version 2015 du Treatise, en désignant les figures 1 et 2 comme étant le lectotype, prenant un peu le contre-pied des auteurs cités, à qui l’on peut ajouter Pompeckj (1896), qui considérait cet individu comme une espèce différente, ou encore Buckman (1905), qui l’avait subséquemment renommé A. pompeckji. Au bout du compte, il devient le morphe nominal de germaini. Cela ne contredit pas le fait que les individus en question sont considérés comme conspécifiques, soit par dimorphisme sexuel, soit par grande variabilité intra-spécifique (Hoffman, 2010).
Rulleau (1998) donne une description cohérente de l’espèce qui tient compte de ce polymorphisme, en lui adjoignant même des grandes formes devenant lisses et épaisses, et qu’il nomme "groupe germaini (d’ORBIGNY)". Il est parfois difficile de voir le lien entre les individus figurés et le lectotype, un morphe densicosté de taille modeste et plutôt comprimé, mais tous les stades de croissance ont été identifiés sous différentes dénominations dans la littérature. Il reste que Rulleau et Hoffman n’ont pas la même interprétation du genre (voir ci-dessous) et donc certainement pas la même de l’espèce-type.