Gravesia irius (Orbigny 1850) (M) |
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Kimméridgien (-146 à -141 millions d'années) supérieur
Dordogne - France
Diamètre = 27,3 cm (10.75")
Gravesia Salfeld 1913
Kimméridgien sup./Tithonien inf.
Descendent des Tolvericeras, qui sont des ammonites d’eaux profondes, "pour" coloniser les haut-fonds ouest-européens. Genre à évolution rapide et courte durée de vie.
Formes renflées, à tours déprimés à coronatiformes. Costulation grossière à côtes bifurquées tendant à faiblir sur la loge d’habitation. Sutures à seconde selle latérale large.
Ataxioceratinae Buckman 1921
Oxfordien supérieur à Tithonien inférieur.
Formes à costulation dense, fine, multi-divisée, certains genres développant le type polyplocoïde d’Ataxioceras, mais typiquement non véritablement virgatotome. La sous-famille comprend aussi un rameau de formes robustes et renflées, à tours déprimés ou coronatiformes et costulation grossière, généralement d’environnements de plateformes peu profondes (typiquement Gravesia).
Ataxioceratidae Buckman 1921
Oxfordien supérieur à Tithonien.
Famille ayant évolué à partir des Perisphinctinae à la limite Oxfordien-Kimméridgien avec le développement de nouveaux caractères morphologiques tels que la division polyschizotome des côtes et ses variants bidichotome (ou polyplocoïde), polygyrate, fascipartite et virgatipartite (ou virgatotome). Des types de division plutôt distincts ont été identifiés, nommés sous des noms variés, et plusieurs d’entre eux peuvent exister simultanément chez un même spécimen ou une même espèce. De plus, chez certains groupes, le style de costulation ne correspond à aucun de ces types bien définis, et d’autres caractères morphologiques tels que la forme générale et la section du tour doivent être utilisés. La famille inclut ainsi plusieurs groupes de genres de morphologies plus ou moins différentes ayant évolué indépendamment durant une longue période. La plupart des genres sont répartis dans deux sous-familles, les Ataxioceratinae kimméridgiens, restreints à la partie européenne de la Téthys et les Lithacoceratinae, plus largement distribués durant le Tithonien, mais il existe aussi d’autres sous-familles d’importance moindre. [Énay & Howarth 2019]
Perisphinctoidea Steinmann 1890
Bajocien inférieur (zone à Humphresianum) à Hauterivien supérieur-Barrémien inférieur.
Grand groupe comprenant des morphologies très variées, les plus typiques et récurrentes étant les formes planulatiformes évolutes à côtes tranchantes et divisées. Autour gravitent d’autres formes, à enroulements cadicônes, sphaerocônes, voire oxycônes, ornementation coronatiforme à grossièrement cunéiforme, aboutissant à beaucoup d’homoéomorphies internes ou externes à la super-famille. Le dimorphisme est répandu, les macroconques présentant une ouverture simple et parfois une très grande taille, les microconques pouvant être très différents, parfois nains, planulatiformes ou à enroulement excentrique, l’adulte portant, sauf exception, des apophyses jugales. La selle latérale interne n’est pas divisée par un lobe Un, sauf chez les Parkinsoniinae. [Enay & Howarth 2019, Howarth 2017]
Ammonitina Hyatt 1889
Ammonoidea Zittel 1884
Cephalopoda Cuvier 1797
Mollusca Linnaeus 1758
Bilateria: Protostomia Hatschek, 1888: Grobben 1908
Eumetazoa Butschli 1910
Animalia Linnaeus 1758
Eukaryota Whittaker & Margulis 1978
2020. Miramand, P., Dépré, É. & Hantzpergue, P.
Dans les pas d’Alcide d’Orbigny : à la recherche des ammonites du Jurassique supérieur de Charente-Maritime
in Fossiles, revue française de paléontologie - No 42 - Editions du Piat
p 21, fig 17A, B (=Gravesia irius irius (d’ORB., 1850), fig 17C (=Gravesia irius transiens HANTZPERGUE, 1987)
2016. Jaffré, R. (coord.)
Fiches d’aide à la détermination des ammonites jurassiques et crétacées - tome III
Association Géologique Auboise
p 89 (=Gravesia irius irius (d’ORBIGNY, 1847) morphe macroconque)
2005. Schweigert, G. & Vallon, L., H.
First record and correlation value of Aulacostephanus cf. subundorae (PAVLOW) (Ammonoidea, Upper Jurassic) from SW Germany
in Neues Jahrbuch für Geologie und Paläontologie - Monatshefte - Nb 2 - E. Schweizerbart’sche Verlagsbuchhandlung
p 68, 78, fig 5 (=Gravesia irius (d’ORBIGNY)) - lien
1998. Tournepiche, J.-F.
Géologie de la Charente
Groupe d’Etudes et de Recherche des Musées d’Angoulême
p 73 (=Gravesia irius)
1997. Hantzpergue, P., Atrops, F. & Énay, R.
Kimméridgien
in Cariou, E., Hantzpergue, P. & al. - Biostratigraphie du jurassique ouest-européen et méditerranéen - Chapitre 10 - ELF Exploitation Production
p 92, 96, pl 23, fig 11 (=Gravesia irius (d’ORB.))
1994. Fischer, J.-C. (coord.) & al.
Révision critique de la paléontologie française d’Alcide d’Orbigny - Volume I - Céphalopodes jurassiques
Masson
p 187, pl 85, fig 1 (=Gravesia irius (d’ORBIGNY, 1850))
1994. Schlegelmilch, R.
Die Ammoniten des Süddeutschen Malms
Gustav Fischer Verlag - Stuttgart - New York
p 115 (=Gravesia irius (’d’ORB.))
1991. Oates, M., J.
Upper Kimmeridgian stratigraphy of Aylesbury, Buckinghamshire
in Proceedings of the Geologists’ Association - Volume 102, Issue 3 - Geologists’ Association, London
fig 5b (=Gravesia irius (d’ORBIGNY)) - lien
1987. Hantzpergue, P.
Les ammonites kimméridgiennes du haut-fond d’Europe occidentale (Perisphinctidae, Aulacostephanidae, Aspidoceratidae) - Thèse de Doctorat ès Sciences Naturelles
Université de Poitiers
p 213, pl 15, fig c, pl 16, fig a, b (=Gravesia irius irius (d’ORBIGNY))
1983. Hantzpergue, P. & Lafaurie, G.
Le Kimméridgien quercynois : un complément biostratigraphique du Jurassique supérieur d’Aquitaine
in Géobios - Volume 16, fascicule 5 - Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS
pl 1, fig 4 (=Gravesia irius (d’ORB.)) - lien
1980. Thomel, G.
Ammonites
Serre
p 107, fig 215 (=Gravesia irius ’d’ORBIGNY))
1872. Loriol (de), P., Royer, E. & Tombeck, H.
Monographie paléontologique et géologique des étages supérieurs de la formation jurassique du département de la Haute-Marne
in Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie - XVIe volume - Société Linnéenne de Normandie, Caen-Paris
p 42 (=Ammonites irius d’ORBIGNY) - lien
1842-1851. Orbigny (d’), A.
Paléontologie Française. Terrains jurassiques. I. Céphalopodes
Paris
p 562, pl 222, fig 1, 2 (=Ammonites irius, d’ORB. 1847)
Contenu révisé le 3 août 2024 - Fiche générée le 4 août 2024 - 1ère publication le 19 août 2018
Individu peu épais (loge d’habitation complète), provenant de l’incursion des faciès quercynois du Jurassique supérieur en Périgord noir. Hantzpergue (1987, p 218) remarque que les Gravesia irius irius du Quercy se distingent du matériel charentais par leur section un peu plus comprimée et un enroulement plus involute.
Espèce définissant une sous-zone en Aquitaine dans la partie supérieur de la zone à Volgensis. Connue également dans le Quercy (point d’extension le plus méridional du genre). Occasionnellement signalée dans le Bassin Parisien, le Jura, l’Allemagne méridionale et les chaînes subalpines.
Descend de Gravesia lafauriana par disparition de la livrée initiale périsphinctoïde et apparition d’un stade terminal non orné.
Forme macroconque dépassant 300 mm, à croissance rapide en hauteur et épaisseur dans les tours internes et à enroulement relativement involute. Section subtrapézoïdale arrondie variant de semi-circulaire à ovalaire. Ornementation de bullae plus ou moins prononcées, localisées dans les tours internes. Succession de trois stades ornementaux :
- courtes côtes primaires renflées, bi- ou trifurquées au quart inférieur de la hauteur,
- bullae plus ou moins noduleuses, quadrifurquées, puis multidivisées, effacement rapide des côtes ventrales mais persistance des bullae,
- bourrelets périombilicaux et constrictions prépéristoméales vestigiales.
Suture cloisonnaire à éléments massifs, finement découpés, et lobe suspensif rétracté. Lobe latéral aussi long que le lobe ventral et que le lobe suspensif. Première selle latérale deux fois plus large que la seconde. Variabilité intra-spécifique concernant surtout l’épaisseur de la coquille. [Hantzpergue 1987, Gravesia irius irius (d’ORB.)]